La VR pour former les opérateurs de lignes de biotraitement
La formation du personnel crée des défis fondamentaux dans le domaine des bioprocédés. Ces défis incluent des limitations d'accès aux équipements et aux formateurs, ainsi que des barrières mondiales et régionales. À la recherche d'une solution, les experts de Cytiva se sont tournés vers la réalité virtuelle.
"La réalité virtuelle n'est pas seulement un divertissement, car elle présente des avantages scientifiques, commerciaux et environnementaux", explique Steve Wooten, chef de projet de réalité virtuelle chez Cytiva. "Nous travaillions depuis un moment au développement d'un modèle de formation en réalité virtuelle, et la pandémie a accéléré nos projets."
Un système de réalité virtuelle peut former les opérateurs sans arrêter la production commerciale ni maintenir les équipements utilisés uniquement pour la formation. Au lieu de cela, note Wooten, "les stagiaires peuvent être amenés dans un environnement virtuel où ils peuvent apprendre à leur propre rythme, n'importe où dans le monde."
Bien qu'il s'agisse de la première expérience totalement immersive que M. Wooten a contribué à créer, il n'est pas novice dans ce domaine. Comme il le dit, "je suis un "early adopter" et un champion des solutions de formation innovantes depuis des décennies". Aujourd'hui, il estime que "la réalité virtuelle n'est que la prochaine méthode qui peut répondre aux besoins de formation et de développement".
Aujourd'hui encore, il souligne que l'utilisation d'un environnement virtuel permet de former le personnel des bioprocédés en deux fois moins de temps que les approches traditionnelles. De plus, il ajoute que la formation virtuelle entraîne "une réduction spectaculaire des erreurs de performance" une fois que le personnel est sur la ligne de biotraitement.
En développant un système de formation en réalité virtuelle, M. Wooten et ses collègues ont toutefois dû faire face à deux problèmes majeurs dans l'industrie. Premièrement, de nombreux collaborateurs pensaient que la formation basée sur la réalité virtuelle coûterait plus cher que les approches traditionnelles, mais ce n'est pas ce que Cytiva a constaté. "En fait, la formation virtuelle réduit les coûts et offre un calendrier de formation et un environnement d'apprentissage plus flexibles", note M. Wooten.
La deuxième préoccupation est appelée la "fatigue" de la réalité virtuelle. "Beaucoup de gens pensaient qu'ils allaient ressentir des étourdissements ou une désorientation lors de la formation", explique Wooten. "Cependant, nous avons optimisé notre système avec des spécifications haut de gamme afin que les utilisateurs puissent passer plus de deux à trois heures - s'ils le souhaitent - sans aucun problème."
Bien que la pandémie de COVID-19 ait accéléré l'intérêt de Cytiva pour l'application de la réalité virtuelle à la formation des opérateurs, cette approche semble pouvoir bénéficier au secteur à tout moment.
Source : genengnews
Crédits Photos : genengnews / Cytiva
